En fait, les représentations de Jésus obéissaient à des canons artistiques précis[294], basés sur la tradition et les plus anciennes représentations connues : Jésus est présenté comme un homme blanc, de taille moyenne, plutôt mince, au teint mat et aux cheveux bruns, longs ; il sera plus tardivement représenté avec une barbe[295]. Cerf, 2018 ; La dernière modification de cette page a été faite le 10 mai 2021 à 11:22. Ces récits privent Jésus de son enfance, ce qui donne l'opportunité aux apocryphes de l'enfance[n 24], traités pédagogiques, livres de catéchisme et à l'iconographie chrétienne de combler les vides en imaginant de nombreuses scènes de l'enfance[78]. Tout ceci pourrait aussi révéler, mais là nous allons peut-être trop loin, quoique les archéologues en parlent, quelques étapes de l’histoire de la communauté juive de Nazareth. Jésus est perçu comme un étranger en Judée : l'accent des Galiléens les fait reconnaître[v 25], et il y suscite une franche hostilité[v 26] de la part des Judéens (parfois désignés par le terme « juifs »[129] alors que les Galiléens sont également des pratiquants de la Loi de Moïse[130]). Concernant la localité qui a vu naître Jésus, la majorité des historiens penchent pour le berceau familial de Nazareth[37], où il passera toute sa jeunesse[38]. Sa tête est souvent entourée d'un cercle lumineux ou doré, appelé auréole, attribut courant figurant la sainteté d'un personnage. Jesus Outside the New Testament: A Introduction to the Ancient Evidence. Il semble que le signal de la répression soit venu des milieux sacerdotaux conservateurs de Jérusalem, souvent assimilés aux sadducéens[173], inquiets de l'impact de son enseignement ouvert sur la Torah et des effets de l'enthousiasme populaire qu'il suscitait sur le fragile modus vivendi avec l'occupant romain[174]. Jésus est le « premier-né »[v 16] de cette famille[54], appartenant à un milieu artisanal[n 17] peut-être aisé[n 18], traditionaliste, pieux[55] et proche du Temple — voire lévite[56] ou peut-être même sacerdotale[n 19] —, liée à un clan de nazôréens qui attendent l'apparition d'un « fils de David » en son sein[57]. C'est ce qui est à l'origine de la crèche de Noël, tradition encore très active dans les milieux chrétiens. « De même que tous les autres écrivains juifs, [Juste de Tibériade] n'a fait aucune mention de la venue du Christ, des choses qui lui sont arrivées, de ses miracles » ; cf. Il est possible que Jésus ait été transitoirement le disciple du Baptiste quand, au tout début de sa vie publique, on le voit simplement « annoncer le Royaume de Dieu » comme le faisait Jean. Wm. Même si le sujet est inaccessible à toute entreprise humaine, même de génie comme Zeffirelli, ce Jésus de Nazareth est le plus réussi, le plus poignant, le plus divin de tous ceux que j'ai eu l'occasion de voir. 02 où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Je veux par là que personne n'a jusqu'ici voulu le décrire comme un simple humain, considérer ses « miracles » — pour autant qu'ils aillent à l'encontre des lois de la nature — comme « impossibles » et par conséquent, les effacer ou les réinterpréter. La critique textuelle laisse cependant apparaître une fiabilité documentaire nettement supérieure des textes du Nouveau Testament[235]. 01 Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert. Chacune de ces deux localités correspond à un temps bien déterminé de la vie de Jésus : Nazareth marque la vie cachée de Jésus, où Il grandit en famille, incognito. Paul Claudel, « La Vierge à midi », 1914 Pour quelques années encore, il ne nous sera pas permis d’entrer à Notre-Dame. En plus de leur activité principale, Joseph et ses enfants ont peut-être cultivé également un lopin de terre comme le faisaient, si l'on en croit Eusèbe de Césarée, les petits-enfants de Jude (frère de Jésus) qui ont pu hériter de la ferme familiale[85], ce qui expliquerait les paraboles de Jésus qui ont le plus souvent trait à l'agriculture (champs, semences, etc.)[86]. Ce message, original et varié, entre néanmoins difficilement dans les catégories socioreligieuses préalablement établies[152]. Pas 5/5 car personne n'est aussi parfait que notre seigneur ! 6201 abonnés Capharnaüm marque la vie publique de Jésus, où Il se fait connaître et réalise ses premiers miracles. Fruit du mystère : l’obéissance et la pureté Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. L'insistance marquée sur la filiation à Marie est un clair rejet de la filiation divine de Jésus ; néanmoins, la tradition musulmane souligne le caractère miraculeux de sa naissance virginale sans père connu, Joseph — absent du texte coranique — étant considéré par la tradition comme un cousin de Marie. Karel van der Toorn, Bob Becking et Pieter Willem van der Horst, « Les pères de l'Église ne manqueront pas d'utiliser cette homonymie : c'est "Jésus" (Christ) qui assure la victoire finale sur Amalek », in, Simon Mimouni, « Les nazôréens descendant de l'Église de Jérusalem », in, Selon B. Gärtner, cette dénomination ne serait pas à rapprocher des mots évoqués précédemment mais de. Publicité | Pendant deux mille ans, un vœu central du christianisme a été d'être un objet de désir de la part des Juifs, dont la conversion aurait montré leur acceptation du fait que Jésus remplit leur propre prophétie biblique »[268]. Le texte le plus intéressant se trouve dans le Talmud de Babylone[244] et rapporte une tradition de la « pendaison » de Yeshu (ou Yeshu Hanotsri dans les éditions plus tardives) la veille de la Pâque dans un cadre strictement juif[245] ainsi qu'il lui attribue cinq disciples : Mattai, Naqi, Netser, Boni et Todah[246]. Pour une majorité de chercheurs, la date donnée par les évangiles synoptiques, vendredi 15 de Nisan, correspondant au jour de la Pâque, est inconcevable pour une exécution car cela aurait constitué une faute politique grave de la part des Romains ; cf. On peut cependant souligner plusieurs points de rupture avec Jean le Baptiste : Jésus n'est pas un ascète, il présente un Dieu de grâce, de jugement et de l'amour sans limite[153] qui inverse l'exhortation de Jean à la conversion sur fond de colère divine[154]. Simon Legasse, « Jean-Baptiste et Jésus dans les évangiles », in, Les évangiles s'accordent sur le nombre (, On trouve le mot « apôtres » dans selon Luc (, Même s'il peut l'interpréter différemment : voir l'épisode repris dans, L'évangile selon Matthieu le fait s'adresser aux « brebis perdues de la maison d'Israël », Suivant l'évangile selon Jean. Le patriarche de Constantinople Photios, grand érudit du IXe siècle, signale avec étonnement[n 44] qu'il ne figure aucune mention de Jésus dans l’Histoire des juifs[239], texte du Ier siècle aujourd'hui disparu de Juste de Tibériade, un historien juif rival de Flavius Josèphe qui le critique sévèrement dans son Autobiographie. Dans le grec de l'Évangile selon Jean : Ἰησοῦς ὁ Ναζωραῖος ὁ βασιλεῦς τῶν Ἰουδαίων. L'année de sa naissance n'est pas non plus connue précisément. Si le christianisme des premiers temps a pu passer pour un nouveau courant acceptable du judaïsme, il s'est rapidement posé le problème de l'adhésion de plein droit de membres païens sans en faire d'abord des Juifs[262]. Les Actes des Apôtres, vraisemblablement rédigés par Luc autour de l'année 80, retracent les débuts des premières « communautés chrétiennes »[231] à partir de la Pentecôte qui, dans selon Luc, peuvent préfigurer l'« Église universelle »[232]. Étienne Nodet, Les gouverneurs de la Judée portaient le titre de, L'ensemble de la Passion s'appuie sur la symbolique biblique du sacrifice expiatoire (. Les orthodoxes acceptent la représentation du Christ en deux dimensions. Jésus confirme la Torah, dont il atténue les prescriptions légales[274], tandis que son « Écriture », contenue dans l’Injil, est présentée comme « une guidance et une lumière »[275] que les chrétiens auraient négligée. La recherche contemporaine s'accorde, avec des nuances, sur un ministère compris entre un et quatre ans[127], avec un consensus significatif envisageant une période de deux à trois ans[128]. La narration des évangiles est difficile à suivre dans des compositions qui semblent avoir été écrites à l'intention des Romains[185], même si certains détails dénotent de traditions locales[186]. Le Coran parle de Jésus sous le nom d’`Îsâ[269], personnage indissociable dans les textes coraniques de sa mère Maryam (« Marie »)[270]. D'une manière générale, il semble que le bas-clergé était plutôt opposé aux Romains à la différence du haut-clergé[112]. Craignant les troubles provoqués par cet afflux, les autorités romaines auraient pu vouloir noyer dans l'œuf l'éventuelle agitation suscitée par l'arrivée de Jésus et de ses partisans Galiléens, réputés prompts à la bagarre, ainsi que de la radicalisation du groupe des hellénistes[168]. Néanmoins, si Jésus ne conteste pas radicalement le pouvoir romain, refusant de s'enfermer dans un cadre strictement « nationaliste »[n 38], il ne manifeste pas davantage d'inclination envers les grandes familles sacerdotales proches de celui-ci[172]. Il est à noter que selon les Toledot Yeshu ainsi que selon le principal narratif concernant Yeshu dans le Talmud, ce dernier vivait un siècle avant l'ère chrétienne. À quatre reprises dans l'évangile selon Marc et deux, selon Luc, par ex. L'étude des évangiles ne permet pas une lecture très claire des causes et de l'historique de ce retournement d'opinion. La foi en Jésus-Christ se réfère à l'histoire de Jésus de Nazareth, Juif de Galilée, qui apparaît au I er siècle dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s'engager, entouré de quelques disciples, dans une carrière de prédication itinérante d'un à deux ans et demi [5], essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. La proximité, l'adhésion voire le rejet de Jésus vis-à-vis du pharisianisme sont d'ailleurs toujours l'objet de débats au sein de la recherche[159]. 64 abonnés Les apocryphes (du grec απόκρυφος / apókryphos, « caché ») sont très divers dans leur style et leur contenu : récits de l'enfance (Protévangile de Jacques), recueil de logia (Évangile selon Thomas), descente aux Enfers (Actes de Pilate), harangues, récits de miracles, etc. Quand elle s'applique à Jésus, cette auréole est souvent marquée conventionnellement d'une croix (généralement rouge), qui permet de l'identifier sans ambiguïté. À la suite des guerres judéo-romaines et des autres catastrophes des Ier et IIe siècles, le judaïsme voit la disparition de presque tous ses courants, à l'exception du judaïsme rabbinique, proche du pharisianisme sans en reprendre l'apocalyptique, fondé sur le respect exclusif à la Loi. Cette façon d'être, associée à une dénonciation de l'hypocrisie et de toute forme de mensonge, lui attirera inévitablement nombre d'admirateurs en provoquant simultanément de l'hostilité. Selon l'école traditionnelle et même dans l'apologétique récente[222], la séparation d'avec le judaïsme serait esquissée dès les premières dissensions apparues au cours d'une réunion décrite dans les Actes des Apôtres, qui sera nommée rétrospectivement le « premier concile de Jérusalem », réunion qui admet l'adhésion des non-juifs sans les circoncire, et écarte de fait l'application littérale des lois mosaïques au moins pour les prosélytes (voir Christianisme ancien). Enfin, Jésus est celui « par qui le jour vient » quand Jean « annonçait l'aube »[155]. De même, toute église catholique est pourvue d'un chemin de croix (en latin Via Crucis) qui figure en 14 étapes, appelées « stations », les différents moments de la Passion du Christ, depuis sa condamnation jusqu'à sa mise au tombeau. Les évangiles selon Matthieu et selon Luc professent une conception « par la vertu du Saint-Esprit »[v 14] qui ouvrira plus tard sur des débats théologiques très disputés au sein des communautés chrétiennes concernant la virginité de Marie. « Pour un Juif, toutefois, n'importe quelle forme de shituf (croyance en d'autres dieux en plus du Dieu d'Israël) équivaut à une idolâtrie dans le plein sens du terme. Des durées plus importantes sont parfois avancées : un manuscrit tardif parle d'un ministère s'étendant de 46 à 58 ; cf. Ainsi, pour sa part, Jésus s'exprimait-il vraisemblablement dans un dialecte araméen parlé par les paysans de Galilée[92] mais pouvait se servir de l'hébreu liturgique dans les discussions avec les scribes[94]. L'évangile selon Luc lui trace une ascendance paternelle et le donne pour fils de Joseph fils d'un « Héli fils de Matthan » tandis que l'évangile selon Matthieu parle de Joseph « fils de Jacob fils de Matthan ». Son témoignage mentionne, dans ses Antiquités judaïques, Jésus à deux reprises. Il apparaît dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s'engager, entouré de quelques disciples, dans une courte carrière de prédication itinérante de deux à trois ans, essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. La mort de Jésus est suivie d'un épisode qui relève de la seule foi[209] mais qui n'en appartient pas moins à l'histoire des religions par les effets incalculables[210] qu'il a produits : l'épisode de la Résurrection. Voir en latin, Le baptême par Jean, dans le monde complexe des baptistes du. On lui donne plusieurs noms: Fête des lumières, chandeleur, fête de la présentation de Jésus au Temple, et en Orient fête de la rencontre. Simon Mimouni, « Les nazôréens descendant de l'Église de Jérusalem », Les paroles que les rédacteurs des évangiles placent dans la bouche de Jésus ne représentent pas les « paroles mêmes de Jésus » (les, Dans cette hypothèse, la localité de Nazareth y aurait été substituée, à partir de, R. J. Zwi Werblowsky, « Hanouca et Noël ou Judaïsme et Christianisme.