Du parking, descendre pendant 500 m vers la rivière de l’Aigue Blanche, par la piste carrossable bordée de saules et peupliers trembles, jusqu’au pont du Moulin (ruines de l’ancien moulin à droite avant le pont ; la plupart des moulins du Queyras fonctionnaient encore avant les grandes inondations de 1957).

Après l’aire du pont du Moulin, prendre la piste qui monte vers la forêt de mélèzes. Laisser le chemin du GR 58, balisé en rouge et blanc, qui part sur la droite, pour rester sur la piste montante balisée en jaune. Après être arrivé à un croisement, continuer par la piste qui monte, balisée en jaune « croix de Curlet ». Ce balisage jaune est celui des chemins de petite randonnée (PR) du Queyras. Le chemin de la croix de Curlet est un des PR les mieux balisés du Queyras. Respecter ses indications : une croix jaune indique un chemin à ne pas suivre. Ici, il s’agit souvent de la piste d’affouage (coupe de bois communal) qui monte raide dans la forêt. En suivant le balisage du sentier qui serpente, vous vous fatiguerez moins.

Vers 2 000 m d’altitude, après environ une demi-heure de marche, le chemin quitte plus franchement la piste à gauche et permet de faire découvrir une clairière au milieu des mélèzes et des pins cembros (longues aiguilles groupées par cinq). Parfois, on aperçoit les grosses pommes de pins cembros décortiquées : indice du casse-noix moucheté ou de l’écureuil. Le chemin retrouve ensuite la piste et serpente à ses côtés jusqu’à une autre vaste clairière où la montée s’adoucit. Vers l’ouest, belle vue vers les falaises de la Rousse. 500 m plus loin, ignorer la piste d’affouage qui monte à gauche et continuer par le chemin qui décrit une petite courbe au-dessus de la piste puis grimpe dans un bosquet. À l’issue de ce passage, vous voilà dans la clairière de Lamaron. À droite : l’ancienne cabane ruinée ; au fond de la clairière : la nouvelle cabane. Plus haut vers le sud, le pic Cascavelier et la pointe des Marcellettes.

Environ 100 m après la deuxième cabane, le sentier vire à gauche, à plat à travers un bosquet, pour conduire ensuite sur un vaste plateau parsemé de genévriers rampants où le chemin monte pendant environ 200 m avant de traverser vers la croix de Curlet. De là, on aperçoit déjà la croix. Enfin, voilà la croix, à 2 301 m d’altitude, avec une vue imprenable sur Saint-Véran, la plus haute commune habitée d’Europe. On comprend alors sans doute mieux l’importance de ce gros village, étalé à travers l’adret (le versant au soleil). Le versant de Saint-Véran est quasiment sans arbres. En effet, l’homme a depuis fort longtemps défriché cet espace pour y implanter le village et des prés de fauche qui étaient irrigués par de longs canaux. C’est l’exposition au soleil qui permet ici de mieux lutter contre les rigueurs de l’altitude. À l’ouest, on aperçoit la pyramide du pic de Rochebrune, la vallée de Molines avec sa demoiselle coiffée et l’ensemble des villages. À l’est, au-dessus de Saint-Véran, le pic de Château Renard et les boules blanches des coupoles de l’observatoire d’astronomie. Un chemin part sur la droite qui conduit à la crête de Curlet.

Après le retour, ne pas manquer de monter visiter Saint-Véran et de parcourir l’autre itinéraire : balade autour de Saint-Véran.