En 1939, pour s'assurer de la neutralité de la Turquie dans cette guerre, les Français cèdent le sandjak d'Alexandrette au gouvernement kémaliste[21]. La Syrie proclame enfin son indépendance le 17 avril 1946 (...). Les troupes françaises quittent la Syrie le 17 avril 1946. La France administra ensuite l'État de Syrie, l'État des Alaouites, l'État des Druzes et l'État du Grand Liban puis République libanaise (de 1925 à 1930), puis la République syrienne, la République libanaise, l'État des Alaouites et l'État des Druzes (de 1930 à 1936) puis enfin les Républiques syrienne et libanaise seules. Un réseau de routes a été construit et des liaisons vers l'extérieur se sont développées. Le pays ne compte alors plus que sur Lattaquié et sur son port qui devient le premier du pays[13]. Avec la conférence de paix de Versailles, Fayçal se retrouve encore plus affaibli, en raison de l'attitude des Européens qui ont décidé d'ignorer les revendications arabes. 4 000 hommes mal armés contre 100 000 bien équipés. Le conseil réunit des notables et des dignitaires chrétiens ainsi qu'un groupe de druzes. Au Liban, les hommes du général Gouraud ont été accueillis en libérateurs par la communauté maronite, mais en Syrie, les Français se heurtent à une forte opposition[9]. Et accédez à des documents multimédia, exclusifs et surprenants ! Syrie 1920 - 1946. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle tente une dernière fois de sauver le mandat français, non sans appréhension. Une lettre pour tous les passionnés d'Histoire, Publié ou mis à jour le : 2018-11-27 09:50:14. L'assemblée qui se situe dans la continuité du Congrès syrien de 1919 élabore un projet de constitution faisant de la Syrie une république parlementaire englobant « tous les territoires syriens détachés de l'Empire ottoman, sans égards aux divisions intervenues après la fin de la guerre mondiale ». Cette révolte eut comme effet principal une réorientation politique du mandat avec la séparation des pouvoirs entre civils et militaires. Le général Mariano Goybet et les troupes françaises entrent à Damas le 24 juillet 1920. Pour apaiser les craintes des populations du Levant, Paris et Londres publient le 8 novembre 1918 la déclaration suivante : « La Grande-Bretagne et la France sont d'accord pour encourager et aider à l'établissement de gouvernements et d'administrations indigènes en Syrie et en Mésopotamie, actuellement libérées par les Alliés[7]. Par Nasser Kandil Nombreux sont ceux qui croient que le processus ayant mené vers l’indépendance et l’évacuation des Forces armées françaises du Liban et de la Syrie en 1946 fut identique, tout comme ils pensent que le processus mandataire fut le même dans les deux cas. Damas voit l'apparition de tramways et de calèches, et la recherche générale d'une plus grande hygiène. La récolte de blé et d’orge a doublé en dix ans ; celle du coton, du tabac, des fruits, de l’olive a subi une progression sensiblement égale. Contrairement à une idée reçue, entre 1920 et 1946, la Syrie ne fut en pas de jure une colonie française, mais un pays placé sous mandat de la SDN, administré presque comme un protectorat, bien que l’instauration de son mandat par la France et l’administration de celui-là furent de facto semblables à celles d’une colonie. La tenue des Syriens évolue, surtout dans les villes, suivant la mode occidentale. En savoir plus, Liban, Balkan, Syrie : trois grands défis pour les vulgarisateurs. Vous êtes des rares à inventorier avec justesse la variété religieuse, ses fluctuations historiques, et ... Lire la suite, Bonne introduction à la compréhension des évènements d'aujourd'hui, La Syrie n'est pas en guerre civile,elle subit de plein fouet l'agression occidentale avec les monarchies du Golfe comme alliées et la Turquie servant de base territoriale aux terroristes,islamistes f... Lire la suite. De nouvelles usines fourniront un supplément de 22 000 chevaux. C'est là que les premières défaites sont infligées à l'armée française. Devant un centre jugé trop remuant, les militaires maintiennent une présence stratégique dans la montagne libanaise à l'ouest, la montagne alaouite au nord, la montagne druze au sud et la zone de steppe à l'est. C'était enfin une ville provinciale qui était en dehors des luttes intestines entre familles et clans des deux autres villes. BibTex; Full citation; Abstract. Le 25 avril 1920, au cours de l'élaboration du traité de Sèvres, le conseil suprême interallié attribue à la France un mandat sur la Syrie (Liban inclus) et au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine et la Mésopotamie. De la domination ottomane à l'indépendance, « tous les territoires syriens détachés de l'Empire ottoman, sans égards aux divisions intervenues après la fin de la guerre mondiale », « La France a le devoir et la possibilité d'établir ces États dans leur indépendance ». Au mois de juillet, une armée syrienne sous commandement syrien voit le jour, et neuf mois plus tard, le 17 avril 1946, le dernier soldat étranger quitte la Syrie[27]. Les dernières seront évacuées le 25 décembre. Un symbole par rapport à la France Damas 30 avril 1946. La Syrie proclame enfin son indépendance le 17 avril 1946. Confrontés à la volonté des Britanniques et des Français de prendre le contrôle total de la région, les gouvernements arabes des villes sont dissous en octobre 1918. Le Congrès prévoit également une union politique et économique avec l'Irak voisin, pour lequel il demande également l'indépendance. Il rallie une à une les principales villes de la région qui hissent à leur tour le drapeau arabe, et la nouvelle administration prête allégeance à Hussein en tant que roi de tous les Arabes[2]. Par cette décision, la Syrie perd une importante zone côtière et en particulier la ville de Tripoli qui possédait l'un des plus grands ports du Levant. Source: Mikhaïl Khlustov, De la paix à la guerre, Essai sur l’histoire politique de la Syrie au XXe et au début du XXIe siècle, Rapport analytique, Moscou, 2013. Les Français ont longuement hésité entre Beyrouth et Damas. Ceux-ci appelaient à des grèves générales, des manifestations, et à partir des mosquées appellent à la révolte contre l'occupant. La République syrienne (en arabe : الجمهورية السورية / al-jumhūriyya as-sūriyya) est le nom du régime politique qui gouverna la Syrie de 1930 à 1958.Constituée et administrée par la France en vertu d'un mandat de la Société des nations, la République devint indépendante en 1946, et une nouvelle constitution fut adoptée le 5 septembre 1950. L’ouest, verdoyant et montagneux (djebel Druze, mont Hermon, anti-Liban, djebel Alaouite), est le témoin plaisant de l’ancien Croissant fertile... [découvrir le patrimoine syrien]. Ne pouvant pas se permettre d'entrer en conflit avec les Français, du fait que les Britanniques devaient s'occuper de la guerre d'indépendance irlandaise et de la révolte indienne (voulant plus d'autonomie) en 1919, les Britanniques décident de céder la région aux Français. Fayçal qui doit se justifier de ses actes devant les partis nationalistes (Club arabe, al-Fatat, Al-Ahd, Istiqlal) cherche à créer une force politique plus modérée. À partir de juin 1919, une commission d'enquête américaine, la commission King-Crane mène une enquête en Syrie avec pour mission d'éclairer les congressistes de Versailles sur l'état de l'opinion publique dans le pays. Homs bénéficiait d'une position stratégique, elle offrait un meilleur placement géographique et d'une meilleure situation commerciale. La bataille de Khan Mayssaloun est gagnée en moins d'une journée par les Français sous le commandement du général Mariano Goybet, et Azmeh y trouve la mort avec la plupart des hommes qui avaient conduit la révolte arabe à Médine. Cependant, cette forme de nationalisme n'est populaire que chez les musulmans, les chrétiens étant quant à eux assez hostiles à l'Empire ottoman et privilégient un nationalisme strictement arabe de tendance laïque. ». Les vues du parti sont compatibles avec les accords passés entre Fayçal d'une part et Weizmann et Clemenceau de l'autre. Il fallait donc en être »... Il fait bombarder Damas le 29 mai 1945 avant de devoir s’incliner sur les injonctions de Churchill. Vous les relevez avec brio. Avec la révolution Jeunes-Turcs de 1908, les Arabes qui avaient surtout affirmé une identité culturelle spécifique au sein de l'Empire convoquent un congrès à Paris. L'insurrection est défaite principalement à cause de mésententes sur l'objectif à atteindre et sur la façon de l'atteindre entre les différentes familles et communautés du pays. La Syrie est donc l'un des premiers pays arabes à avoir rédigé une constitution, laquelle fait d'elle une monarchie bicamérale[10]. En juin 1941, les Britanniques et les Français libres entrent en Syrie et au Liban et, après une violente campagne militaire, concluent un armistice avec les troupes françaises. Le 17 avril 1946, les dernières troupes françaises quittaient la Syrie, rendant au pays son indépendance… 71 ans plus tard, les Syriens en gardent toujours le souvenir. Le traité a été ratifié par le parlement syrien à l'unanimité (décembre 1936), mais ne passera pas devant le parlement français, le gouvernement prévoyait déjà un rejet du Sénat[9]. ». Les nationalistes se nomment eux-mêmes « patriotes », « al-ouataniyyoun » ; la plupart sont influencés par les idées européennes, et veulent instituer dans la région un État unitaire, multiconfessionnel, démocratique et indépendant. Si les hommes gardent toujours leur tarbouch sur la tête, les femmes adoptent la mode parisienne. Depuis 1946, le 17 avril est célébré comme le jour de l’indépendance de la Syrie. Cependant, le jeune ministre de la Guerre Youssef al-Azmeh refuse de déposer les armes et mène une ultime bataille contre les Français. Cette perte d'autorité est significative dans les bastions régionaux, pourtant réputés pro-français. ; Ajouter vos notices et les classer. Une modernisation culturelle gagne aussi la région, la France qui représentait à l'époque un modèle de savoir-vivre est prise comme exemple par les peuples du Levant. Cette politique provoque l’hostilité des Syriens contre le pouvoir centralisé de Damas. Pour convaincre Paris et Londres de changer de position, Fayçal entreprend deux longs voyages en Europe (novembre 1918 et septembre 1919 - janvier 1920), et rencontre plusieurs diplomates dont Robert de Caix qui dirige les négociations avec Fayçal[8]. Cependant, le reste du pays est encore hors de contrôle et, de 1920 à 1923, l'armée française combat les insurgés dans la région des Alaouites, des Druzes et d'Alep. L’indépendance de la Syrie et du Liban fut proclamée en septembre et novembre 1941 mais ne devint effective qu’à la fin de la guerre. Mais l’illusion ne dure pas. Le 3 octobre 1918, l’émir Fayçal, fils du chérif hachémite de La Mecque, fait une entrée triomphale à Damas, acclamé par les nationalistes arabes, désireux de secouer l’oppression ottomane et de renouer avec leur glorieux passé. Ces derniers ont négocié la collaboration des Arabes[4]. V - La Syrie de 1946 à 1979 . Il associe par ailleurs au gouvernement certains de ses compagnons d'armes tels Sati al-Housri, Kamel Qassab, Abderrahman Chahbandar, Fakri al-Baroudi, Farès al-Khoury, ou Ihsan al-Jabiri.